Hernie discale : symptômes, causes, traitements et approches naturelles pour soulager la douleur
Une hernie discale intervertébrale est une affection de la colonne vertébrale au cours de laquelle l'anneau fibreux (la couche externe d'un disque vertébral) est endommagé, permettant au noyau pulpeux (le noyau central gélatineux) de faire saillie à travers la zone affaiblie. Ce déplacement peut exercer une pression sur les nerfs environnants ou la moelle épinière, provoquant potentiellement des douleurs et altérant le fonctionnement de la moelle épinière.
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Les hernies discales, ou protrusions discales, surviennent généralement entre 30 et 50 ans.
Environ 120.00 personnes souffrent d’une hernie discale chaque année en France, tandis que les cas opérés sont environ 26 000 par an, les plus nombreux étant des hernies lombaires.
Une hernie discale est généralement due à une dégénérescence liée à l’âge, le plus souvent au niveau des lombaires ou des cervicales. ( Illustration : Epoch Times, Shutterstock)
Quels sont les types de hernies discales ?
Les hernies discales peuvent être classées en fonction de leur localisation et des caractéristiques spécifiques de la hernie. La colonne vertébrale est constituée de 33 vertèbres. Les adultes possèdent 24 vertèbres mobiles, car les vertèbres sacrées et coccygiennes sont fusionnées, chacune étant séparée par des disques intervertébraux. Ces disques, ainsi que les ligaments et les articulations facettaires, assurent l’alignement, la courbure et le mouvement de la colonne vertébrale.
Voici les différentes régions de vertèbres :
• Cervicales : la colonne cervicale comprend sept vertèbres au niveau du cou. Celles-ci sont petites et permettent au cou d’être mobile.
•Thoraciques : la colonne thoracique compte 12 vertèbres dans le haut et le milieu du dos, chacune étant reliée aux côtes, ce qui lui confère force et rigidité.
• Lombaires : la colonne lombaire, généralement composée de cinq vertèbres (mais pouvant varier entre quatre et six), est la plus grande et la plus mobile, supportant des forces importantes et étant fréquemment touchée par des problèmes dégénératifs tels que les hernies discales.
•Sacro-coccygienne : la région sacro-coccygienne à la base de la colonne vertébrale se compose du sacrum fusionné (cinq vertèbres) et du coccyx (quatre vertèbres) et est reliée au bassin. Des variations peuvent inclure un disque entre les première et deuxième vertèbres sacrées ou la fusion de la cinquième vertèbre lombaire au sacrum.
Une hernie discale peut survenir au niveau de la colonne cervicale, thoracique ou lombaire. La hernie de la colonne lombaire est la plus fréquente, suivie de la cervicale. Ces zones connaissent des taux plus élevés de hernie discale car elles subissent des forces biomécaniques plus importantes. Comme les vertèbres de la région sacro-coccygienne sont fusionnées à l’âge adulte, les hernies discales ne s’y forment pas.
La hernie peut également être classée selon sa direction.
Ces types de hernie comprennent :
•Hernie discale postérolatérale : le disque fait généralement saillie sur le côté et légèrement vers l’arrière dans le canal rachidien, exerçant une pression sur le nerf situé sous le disque affecté alors qu’il se dirige vers son foramen (point de sortie).
• Hernie centrale (postérieure) : ce type moins courant implique une saillie du disque directement vers l’arrière. S’il se produit autour de la cinquième vertèbre lombaire (généralement L4-L5 ou L5-S1), il peut comprimer les racines nerveuses ou provoquer un syndrome de la queue de cheval, qui survient le plus souvent en raison d’une volumineuse hernie discale dans la région lombaire et entraîne de fortes douleurs au dos et aux jambes ainsi qu’une perte du contrôle de la vessie.
• Hernie discale latérale : dans ce cas, la compression de la racine nerveuse se produit au même niveau que la hernie.
Quels sont les symptômes et signes d’une hernie discale ?
Une hernie discale provoque des problèmes de deux manières principales. Premièrement, le matériau rompu provenant du noyau pulpeux peut exercer une pression sur les nerfs dans le canal rachidien. Ensuite, le matériau provenant du disque peut provoquer une irritation chimique des racines nerveuses, affectant davantage le fonctionnement nerveux. La pression mécanique et l’irritation chimique peuvent perturber le fonctionnement normal des racines nerveuses. Certaines personnes atteintes de hernies discales ne présentent aucun symptôme. Cependant, lorsqu’une hernie discale appuie sur un nerf, elle peut provoquer une douleur, souvent d’un côté du corps. La localisation de la douleur dépend de la position du disque dans la colonne vertébrale.
La douleur commence généralement progressivement et peut s’aggraver dans les situations suivantes :
• Après être resté assis ou debout
• La nuit.
• En éternuant, toussant ou riant.
• En se penchant en arrière ou en marchant sur de longues distances.
• En retenant sa respiration ou en forçant, comme lors d’une selle.
La douleur et les autres symptômes diminuent souvent ou s’améliorent considérablement au cours de semaines ou de mois.
Cervicale
Une hernie discale cervicale peut comprimer les nerfs rachidiens ou, dans les cas graves, la moelle épinière, entraînant divers symptômes. La compression nerveuse peut provoquer des douleurs, un engourdissement, des picotements ou une faiblesse au niveau du cou, des épaules, de la poitrine, des bras ou des mains. La douleur peut s’aggraver avec les mouvements du cou et peut irradier vers l’omoplate, le haut du bras, l’avant-bras ou les doigts. Une hernie grave peut affecter la moelle épinière, entraînant une faiblesse des jambes, une raideur ou des difficultés de contrôle intestinal et vésical.
Thoracique
Les symptômes et signes d’une hernie discale thoracique, le type le plus rare, peuvent inclure une radiculopathie et une myélopathie.
La radiculopathie désigne une douleur ou d’autres symptômes causés par une racine nerveuse pincée dans la colonne vertébrale. Elle est souvent décrite comme une sensation de sangle serrée autour de la poitrine, correspondant à l’emplacement du nerf affecté. Plus de la moitié des personnes atteintes d’une hernie discale thoracique symptomatique souffrent de radiculopathie, qui peut provoquer des douleurs au milieu du dos irradiant autour de la poitrine. La radiculopathie peut également causer un engourdissement, une faiblesse, une pression ou une gêne générale. Certaines personnes atteintes d’une hernie discale thoracique peuvent ne ressentir aucune douleur dorsale.
La myélopathie désigne des symptômes causés par la pression exercée par une hernie discale sur la moelle épinière, affectant les zones situées sous le disque. Cela peut entraîner une faiblesse des jambes, un engourdissement et parfois un dysfonctionnement intestinal. Elle peut également provoquer une douleur au niveau du site de compression ou dans les extrémités, bien que certaines personnes atteintes de myélopathie ne ressentent aucune douleur.
Lombaire
Une hernie discale dans le bas du dos peut provoquer divers symptômes, notamment :
• Douleur lombaire : elle se caractérise par une douleur intermittente ou continue au niveau du site de la hernie discale.
• Sciatique : cette douleur vive et lancinante qui irradie de la fesse vers la jambe est causée par la pression exercée sur le nerf sciatique.
• Faiblesse de la jambe ou du pied : elle résulte de la hernie discale qui exerce une pression sur les nerfs qui contrôlent les jambes ou les pieds.
• Dysfonctionnement intestinal et vésical : dans de rares cas, la pression sur les racines nerveuses peut entraîner des problèmes de contrôle intestinal et vésical, nécessitant une attention médicale immédiate.
• Symptômes supplémentaires : d’autres symptômes peuvent inclure des spasmes musculaires, une faiblesse musculaire, un engourdissement, des réflexes altérés, des difficultés à marcher et une incoordination.
Quelles sont les causes d’une hernie discale ?
Une hernie discale peut être causée par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, certains étant connus et beaucoup restant encore non identifiés. La dégénérescence liée à l’âge est la principale cause, bien qu’une blessure, une déchirure ou un soulèvement inapproprié d’objets lourds puissent également entraîner cette affection. La génétique peut également jouer un rôle.
1. Dégénérescence liée à l’âge
La cause la plus fréquente est la dégénérescence, au cours de laquelle le noyau pulpeux se déshydrate et s’affaiblit avec l’âge. En conséquence, les disques intervertébraux perdent de l’eau et leur capacité à amortir les vertèbres, devenant moins flexibles. Cela rend la couche externe du disque plus susceptible de se rompre ou de se déchirer. Cette dégénérescence peut progressivement conduire à une hernie discale et aux symptômes associés.
2. Traumatisme, soulèvement inapproprié et chirurgie
Un traumatisme ou une blessure dus au soulèvement inapproprié d’objets lourds peuvent également provoquer une hernie discale. Un disque peut se hernir en raison d’une blessure traumatique soudaine ou de l’accumulation de blessures mineures répétées. Des hernies discales aiguës peuvent survenir chez des personnes jeunes et en bonne santé en raison d’une blessure ou d’une déchirure de l’anneau fibreux, permettant au noyau pulpeux de faire saillie dans le canal rachidien ou le foramen.
Les complications chirurgicales peuvent également conduire à une hernie. La hernie discale lombaire récurrente est une complication fréquente après une discectomie primaire (première intervention), la procédure chirurgicale visant à retirer le matériau du disque hernié dans la région lombaire qui comprime une racine nerveuse.
3. Génétique
La recherche a révélé que des variations génétiques, en particulier dans les gènes liés au collagène, peuvent augmenter le risque de maladie du disque intervertébral en affaiblissant la stabilité du disque et en favorisant la dégénérescence. Les variants de gènes liés au système immunitaire peuvent également contribuer en déclenchant une inflammation et une déshydratation des disques, accélérant leur dégénérescence. De plus, les modifications génétiques affectant le développement et le maintien des disques et des vertèbres sont liées à la dégénérescence et à l’ hernie discale.
Quels sont les stades d’une hernie discale ?
La hernie comporte quatre stades de gravité ou d’étendue de la hernie, qui comprennent les suivants :
• Bombement : le bord extérieur du disque s’étend au-delà des limites des vertèbres situées au-dessus et en dessous.
•Protrusion : le noyau gélatineux interne du disque pousse contre l’anneau fibreux sans le traverser, tandis que le ligament à l’arrière de la colonne vertébrale reste intact.
• Extrusion : le noyau interne du disque traverse la couche externe mais est encore contenu par le ligament à l’arrière de la colonne vertébrale.
• Séquestration : le matériau du disque interne traverse non seulement la couche externe mais rompt également le ligament à l’arrière de la colonne vertébrale, une partie du disque se déplaçant dans l’espace près de la moelle épinière.
Qui risque de développer une hernie discale ?
Les facteurs suivants augmentent le risque de développer une hernie discale chez une personne :
• Âge : les hernies discales sont plus fréquentes chez les personnes d’âge moyen et les personnes âgées (de 30 à 50 ans), souvent après une activité physique intense. Après 50 ans, la partie interne du disque commence à durcir, réduisant le risque de hernie.
• Antécédents familiaux de hernies discales : la recherche suggère qu’une tendance aux hernies discales peut être présente dans les familles comptant plusieurs membres affectés. Deux études ont révélé que des antécédents familiaux positifs de hernie augmentent le risque de hernie chez les adolescents d’environ cinq fois.
• Diabète : le diabète peut également augmenter le risque de hernies discales. Une étude portant uniquement sur des participantes de sexe féminin a révélé que le diabète augmentait le risque de hernie d’environ 50 %.
• Problèmes cardiovasculaires : les problèmes cardiovasculaires, en particulier les maladies cardiovasculaires athérosclérotiques, ont été associés à un risque accru de hernie.
•Soulèvement d’objets lourds : utiliser les muscles du dos au lieu des jambes pour soulever des objets lourds ou effectuer une torsion pendant le soulèvement peut entraîner une hernie discale. Soulever avec les jambes aide à protéger la colonne vertébrale.
• Flexion ou torsion répétée du bas du dos : les emplois physiquement exigeants impliquent souvent de soulever, tirer, se pencher ou se tordre. L’utilisation de techniques appropriées de soulèvement et de mouvement peut aider à protéger le dos.
• Athlétisme : par exemple, les haltérophiles, les rameurs et les joueurs de football américain présentent un risque plus élevé de hernie discale.
• Troubles congénitaux et du tissu conjonctif : les troubles du tissu conjonctif peuvent rendre une personne plus sujette au développement d’une hernie discale. Le syndrome d’Ehlers-Danlos en est un exemple, un groupe de troubles héréditaires caractérisés par un tissu conjonctif inhabituellement flexible et fragile. Chaque vertèbre possède deux pédicules, des projections osseuses qui protègent la moelle épinière et les nerfs sur les côtés. Avoir des pédicules courts peut également rendre une personne plus sujette à une hernie discale.
• Manque d’activité physique : un mode de vie sédentaire peut affaiblir les muscles qui soutiennent la colonne vertébrale, augmentant le risque de blessure. De plus, rester assis pendant de longues périodes peut exercer une pression sur la colonne vertébrale et le disque. Les routiers longue distance et les chauffeurs de taxi courent un risque plus élevé.
•Tabagisme : on pense que le tabagisme réduit l’apport d’oxygène au disque, entraînant une dégénérescence plus rapide. Fumer moins de cinq cigarettes par jour augmente le risque de hernie d’environ 20 %, tandis que fumer 45 cigarettes ou plus par jour double le risque.
• Mauvaise posture : une mauvaise posture en position assise ou debout peut exercer une pression supplémentaire sur la colonne vertébrale, contribuant ainsi à la dégénérescence et à la hernie discale.
• Obésité : le surpoids exerce une pression supplémentaire sur le disque dans le bas du dos.
Comment diagnostique-t-on une hernie discale ?
Les médecins interrogent le patient sur ses antécédents médicaux et familiaux, ainsi que sur les détails des symptômes, afin de déterminer si une hernie discale en est la cause, notamment quand la douleur a commencé, sa localisation, tout incident déclencheur, et l’état de santé général et les problèmes rachidiens antérieurs.
Un professionnel de santé peut effectuer les tests et examens suivants :
• Examen neurologique : un examen neurologique aide à déterminer si des lésions nerveuses provoquent des symptômes, car les nerfs affectent les muscles selon des schémas prévisibles, l’absence de réflexes ou des sensations altérées pouvant potentiellement indiquer une hernie discale comprimant un nerf. Il comprend des tests tels que la vérification de la force musculaire du bas de la jambe en demandant au patient de marcher sur les talons et les orteils, le test des réflexes au niveau du genou et de la cheville, et la vérification de la perte sensorielle en touchant légèrement les jambes et les pieds.
• Test d’élévation de la jambe tendue : le test d’élévation de la jambe tendue aide à diagnostiquer une hernie discale, en particulier chez les patients plus jeunes. Le patient s’allonge sur le dos pendant que le médecin soulève la jambe affectée. S’il ressent une douleur le long de sa jambe et sous le genou, cela suggère fortement une hernie discale.
• Examen de la colonne lombaire : l’examen de la colonne lombaire comprend l’évaluation de l’amplitude de mouvement en demandant au patient de se pencher en avant, en arrière et de faire pivoter la colonne vertébrale. L’évaluation implique également l’observation des postures debout et assise.
Tests diagnostiques
Les tests diagnostiques suivants peuvent également être effectués :
• Radiographies en flexion-extension : une radiographie en flexion-extension, prise pendant que le patient se penche en avant et en arrière, fournit des informations plus détaillées sur l’instabilité vertébrale qu’une radiographie traditionnelle.
• Radiographies debout de trois pieds : une radiographie debout de trois pieds, disponible en vues antéro-postérieure et latérale, utilise de grands films pour capturer des images détaillées de l’alignement de la colonne vertébrale, qui peut être perturbé par une hernie discale.
• IRM : une IRM fournit une vue détaillée des vertèbres, des disques, des tissus mous environnants, de la moelle épinière et des nerfs affectés.
• Tomodensitométrie : une tomodensitométrie peut être recommandée pour les personnes ayant des antécédents de blessure ou de chirurgie de la colonne vertébrale ou lorsqu’une hernie discale est soupçonnée de résulter d’une autre affection de la colonne vertébrale, car elle offre une imagerie plus détaillée qu’une radiographie standard.
• Électromyogramme : un électromyogramme peut aider à identifier la compression nerveuse causée par une hernie discale en mesurant les impulsions électriques dans les nerfs, les racines nerveuses et les muscles. En insérant de fines électrodes dans des muscles spécifiques et en observant leurs réponses pendant le mouvement, les médecins peuvent localiser les racines nerveuses affectées et évaluer les lésions musculaires liées aux nerfs.
• Myélographie : la myélographie consiste à injecter un colorant de contraste dans la colonne vertébrale, suivi de radiographies et d’une tomodensitométrie, pour visualiser les indentations dans le sac de liquide spinal causées par les hernies discales. Cette procédure aide à déterminer la taille et l’emplacement d’une hernie discale.
• Test de vitesse de conduction nerveuse : le test de vitesse de conduction nerveuse mesure la vitesse à laquelle les signaux électriques se déplacent le long d’un nerf. Pour le diagnostic d’une hernie discale, ce test peut aider à déterminer si un nerf comprimé ou endommagé affecte sa capacité à transmettre des signaux efficacement. Pendant le test, de petites électrodes sont placées sur la peau au-dessus du nerf et une légère impulsion électrique est envoyée à travers le nerf. Il est généralement utilisé en parallèle avec l’électromyogramme.
• Tests de densité osseuse : ceux-ci évaluent la qualité et la résistance des os.
Quelles sont les complications possibles d’une hernie discale ?
Les complications des hernies discales peuvent inclure :
• Douleur chronique au dos ou à la jambe.
• Perte de mouvement ou de sensation dans les jambes ou les pieds.
• Perte du contrôle intestinal ou vésical.
• Lésion permanente de la moelle épinière (très rare).
• Syndrome de la queue de cheval.
• Lésion nerveuse permanente.
• Paralysie (très rare).
• Décès (très rare).
Quels sont les traitements pour une hernie discale ?
La plupart des hernies discales cervicales et lombaires guérissent d’elles-mêmes car le disque peut se résorber. Cependant, en cas de hernie persistante et douloureuse, des traitements sont nécessaires. Dans le cas du syndrome de la queue de cheval, un traitement immédiat aux urgences est nécessaire.
1. Médicaments
Le traitement commence par les options les moins invasives possibles, telles que les médicaments.
Les plus couramment utilisés comprennent :
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens : la douleur causée par une hernie discale peut résulter d’une inflammation des nerfs et des tissus près de la zone affectée. Les nerfs enflés peuvent appuyer contre le disque, provoquant une gêne. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l’ibuprofène, le naproxène et l’aspirine peuvent réduire l’inflammation, atténuer le gonflement et soulager la douleur, ce qui les rend utiles pour la gestion de la douleur à long terme.
• Relaxants musculaires : les relaxants musculaires peuvent réduire les spasmes et soulager la douleur, améliorant la mobilité. Les médecins prescrivent généralement ces médicaments pour une courte durée (par exemple, une à deux semaines), car la douleur due aux spasmes musculaires se résout souvent naturellement avec le temps.
• Corticostéroïdes : si d’autres traitements ne parviennent pas à soulager la douleur, un médecin peut prescrire des corticostéroïdes oraux (par exemple, prednisone et méthylprednisolone), qui réduisent l’inflammation près de la hernie discale, soulagent la pression nerveuse et atténuent la douleur. Les injections de corticostéroïdes constituent un traitement de deuxième intention, généralement utilisé lorsque d’autres traitements n’ont pas soulagé la douleur.
Ces injections, administrées dans l’espace épidural autour de la moelle épinière, réduisent l’inflammation et peuvent procurer un soulagement pendant plusieurs mois. Bien qu’elles puissent atténuer les symptômes, elles ne traitent pas le problème sous-jacent et la douleur peut revenir avec le temps. Les différents types d’injections comprennent les injections épidurales de stéroïdes, les blocs de racine nerveuse, les injections des articulations facettaires et les injections de l’articulation sacro-iliaque.
• Narcotiques : les narcotiques peuvent être utilisés si la douleur est intense et ne répond pas aux anti-inflammatoires non stéroïdiens.
2. Repos et changements de mode de vie
De nombreux professionnels de santé recommandent de réduire ou de modifier les activités, en suggérant de prendre des pauses fréquentes, d’éviter de rester assis trop longtemps et de bouger lentement et régulièrement lors de flexions ou de soulèvements. Un patient peut reprendre progressivement ses activités normales après deux à trois semaines et éviter de soulever des charges lourdes ou de se tordre pendant les six premières semaines. Si la personne est en surpoids, se concentrer sur l’alimentation et l’exercice peut être bénéfique.
Un bon soin à domicile peut aider une personne à gérer les problèmes de disque en favorisant une bonne posture et en réduisant la pression sur le disque.
Voici plusieurs conseils :
• Plier les genoux et les hanches en gardant le dos droit lors du soulèvement.
• Porter les objets près du corps.
• En position debout prolongée, poser un pied sur un petit tabouret ou une boîte.
• En position assise prolongée, surélever les pieds sur un tabouret de sorte que les genoux soient plus hauts que les hanches.
• Éviter de porter des chaussures à talons hauts.
2. Kinésithérapie
La kinésithérapie est également un traitement de première intention comme les médicaments, mais n’est pas conseillée immédiatement, car la plupart des symptômes d’hernie discale s’améliorent en quelques semaines.
Un kinésithérapeute peut guider des exercices pour améliorer la posture, réduire la pression nerveuse et soulager la douleur. Le renforcement des muscles centraux du dos, de l’abdomen, des cuisses et des fessiers est essentiel pour traiter les symptômes de hernie discale. Des muscles centraux faibles augmentent la pression sur la colonne vertébrale, aggravant potentiellement les problèmes.
Plusieurs programmes d’exercices sont utilisés pour traiter la hernie discale, notamment les activités aérobiques (par exemple, la marche et le vélo), les exercices de flexibilité (par exemple, les étirements) et les exercices d’équilibre (par exemple, le ballon médical et la planche d’équilibre). Les exercices de renforcement et les exercices de contrôle moteur se concentrent sur la stabilité centrale.
Pour améliorer la stabilité, les exercices de contrôle moteur visent à rééduquer les muscles autour de la colonne vertébrale, tels que les abdominaux, les fessiers et le diaphragme. Ces exercices sont basés sur l’idée que le contrôle spinal est compromis chez les patients souffrant de lombalgies et commencent par trouver la position naturelle et équilibrée de la colonne vertébrale pour de meilleures performances et une meilleure récupération.
3. Chirurgie
Seul un petit pourcentage de patients atteints de hernies discales ont besoin d’une chirurgie, qui constitue le dernier recours. L’objectif de la chirurgie pour une hernie discale est de retirer le tissu discal endommagé et de stabiliser la colonne vertébrale, et elle est réalisée sous anesthésie générale.
Il existe différents types de chirurgie, notamment :
• Discectomie : la discectomie est la chirurgie la plus courante pour une hernie discale. Elle consiste à retirer la partie endommagée du disque pour soulager la pression sur le nerf affecté. Cela peut être effectué par une procédure ouverte avec une incision pour un accès direct au disque.
• Remplacement de disque artificiel : les chirurgiens recommandent de plus en plus le remplacement de disque artificiel comme alternative à la fusion vertébrale pour les patients plus jeunes. Le disque artificiel, un espaceur prothétique, remplace le disque hernié retiré et aide à préserver la flexibilité et la stabilité de la colonne vertébrale sans nécessiter de vis ou de plaques. Cette option peut offrir de meilleurs résultats à long terme et moins de complications que la fusion. La procédure consiste à retirer le disque hernié, à insérer le disque artificiel et à fermer l’incision avec des points de suture.
• Fusion vertébrale : si un disque a glissé de manière significative ou si les vertèbres et les articulations environnantes ne peuvent plus soutenir la colonne vertébrale, une fusion vertébrale avec discectomie peut être réalisée, plus fréquemment au niveau du cou que dans le bas du dos. La procédure consiste à retirer le disque endommagé et les fragments herniés, puis à joindre de manière permanente les vertèbres au-dessus et en dessous de l’espace discal pour stabiliser la colonne vertébrale et éliminer le mouvement entre les vertèbres.
4. Autres thérapies
Des thérapies supplémentaires peuvent être recommandées, notamment :
• Manipulation vertébrale : les ajustements chiropratiques ou les manipulations ostéopathiques peuvent aider à soulager la douleur et à améliorer la fonction du dos ou de la jambe, en particulier dans les cas de sciatique.
• Thérapie par le chaud et le froid : la thermothérapie aide à détendre les muscles tendus, à augmenter le flux sanguin et à réduire les spasmes, tandis que les compresses froides peuvent réduire l’inflammation et soulager la douleur.
• Thérapie par traction : la traction consiste à appliquer une force d’étirement aux vertèbres en utilisant le poids du corps, des poids ou des poulies pour séparer les articulations de la colonne vertébrale. La recherche montre que la thérapie par traction peut avoir un effet positif sur la douleur, l’incapacité et l’élévation de la jambe tendue chez les patients atteints de hernie du disque intervertébral.
• Cryothérapie : la cryothérapie aide à réduire les spasmes musculaires et l’inflammation dans les cas de hernie aiguë.
Comment l’état d’esprit affecte-t-il une hernie discale ?
Bien que l’état d’esprit n’affecte pas directement les hernies discales intervertébrales, il joue un rôle crucial dans leur gestion en influençant la perception de la douleur, la récupération et les résultats globaux. Un état d’esprit positif peut réduire le stress et la douleur, encourager l’adhésion à la rééducation et favoriser la guérison, tandis qu’un état d’esprit négatif peut amplifier la douleur, augmenter l’inflammation et entraver la récupération par des comportements d’évitement par peur.
Les techniques de gestion du stress telles que la pleine conscience, la méditation et la thérapie cognitivo-comportementale peuvent aider à recadrer la douleur et à améliorer les capacités d’adaptation. S’informer sur l’affection, se fixer de petits objectifs et rechercher du soutien peuvent améliorer davantage la récupération. Dans l’ensemble, un état d’esprit proactif et optimiste favorise de meilleurs résultats de gestion pour les patients atteints de hernie discale.
Quelles sont les approches naturelles pour une hernie discale ?
Veuillez consulter un professionnel de santé avant d’essayer l’une de ces approches naturelles.
1. Méthode McKenzie
La méthode McKenzie, ou diagnostic et thérapie mécanique, est une approche largement acceptée pour traiter les douleurs dorsales. Elle se concentre sur l’auto-traitement par la correction de la posture et des exercices fréquents en amplitude maximale pour soulager les symptômes et améliorer la mobilité.
Une revue systématique de 2019 portant sur cinq études a révélé que pour les patients souffrant de lombalgie chronique, la méthode McKenzie réduit efficacement la douleur à court terme et améliore la fonction à long terme par rapport à la thérapie manuelle.
2. Tuina (thérapie manuelle)
La thérapie manuelle chinoise traditionnelle, le Tuina, utilise des techniques de roulement, de pincement et de traction diagonale pour détendre les muscles, améliorer la circulation, réguler l’équilibre de la colonne vertébrale et réduire le gonflement. En agissant sur la peau, les muscles, les méridiens, les points d’acupuncture et les articulations, elle aide à traiter des affections telles que la hernie discale lombaire et d’autres troubles.
Une méta-analyse de 2019 portant sur 121 études a révélé que pour le traitement de la hernie discale lombaire, le Tuina et l’acupuncture se sont révélés plus efficaces que la traction ou les plantes chinoises, la traction étant la moins efficace.
3. Acupuncture
Selon une méta-analyse de 2018, l’acupuncture s’est révélée plus efficace dans le traitement de la hernie discale lombaire que la traction lombaire, divers médicaments (par exemple, ibuprofène, diclofénac sodique, méloxicam, mannitol avec dexaméthasone, mécobalamine) et quelques remèdes à base de plantes chinoises.
Une étude de 2024 a également montré que l’acupuncture est nettement plus efficace que la thérapie de rééducation traditionnelle pour améliorer la fonction musculaire paravertébrale, réduire l’infiltration graisseuse musculaire et soulager les douleurs lombaires et des jambes chez les patients atteints de hernie discale lombaire.
4. Méditation
Une méta-analyse de 2023 portant sur 12 études impliquant 1005 participants a suggéré que la méditation pourrait être efficace pour réduire l’intensité de la douleur à court terme chez les patients souffrant de lombalgie. Une méta-analyse de 2022 portant sur 12 études impliquant 1153 participants a également révélé que la thérapie basée sur la méditation est une méthode alternative sûre et efficace pour gérer la lombalgie chronique.
Études prometteuses sur les animaux
Ce qui suit est un exemple de recherche prometteuse sur les animaux qui pourrait éventuellement aider dans cette affection, mais davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer son efficacité.
La décoction Yiqi huoxue, une formule de médecine chinoise traditionnelle, est largement utilisée en Chine pour traiter la hernie discale lombaire. Ses composants clés, notamment la tétrandrine, l’astragaloside 4 et l’acide férulique, aident à réguler l’inflammation, à renforcer l’immunité et à soulager la douleur. La décoction favorise également l’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène dans les cellules du noyau pulpeux.
Selon une étude de 2022, la décoction a aidé à décomposer les parties endommagées d’un disque rompu dans la colonne vertébrale dans un modèle de rat. Elle a également favorisé l’autophagie cellulaire et la mort cellulaire programmée, ce qui aiderait à réduire la taille et les dommages du disque rompu au fil du temps. La décoction pourrait également favoriser la résorption et la dégénérescence du disque intervertébral rompu.
Comment puis-je prévenir une hernie discale ?
Bien que vous ne puissiez pas prévenir les hernies discales résultant du vieillissement naturel, vous pouvez prendre des mesures spécifiques pour réduire votre risque d’en développer autrement.
Celles-ci comprennent les suivantes :
• Maintenir un poids santé.
• Faire de l’exercice régulièrement pour renforcer et étirer les muscles centraux. Effectuer des exercices spécifiques de renforcement du tronc (par exemple, bascules pelviennes et flexions abdominales) et des exercices d’étirement (par exemple, étirement genou-poitrine) pour stabiliser la colonne vertébrale et diminuer la tension sur le disque. Intégrer des exercices aérobiques pour améliorer la condition physique générale.
• Pratiquer des techniques de levage appropriées pour éviter les blessures.
• Maintenir une bonne posture.
•Éviter les mouvements répétitifs qui sollicitent le dos.
• Traiter les affections médicales qui peuvent augmenter le risque de hernie discale.
• Éviter de fumer.
• Pratiquer le yoga : une étude de 2010 a montré qu’un groupe de pratiquants de yoga à long terme présentait nettement moins de maladie dégénérative du disque qu’un groupe ne pratiquant pas le yoga.
• Faire des pauses pour marcher si vous êtes assis pendant de longues périodes (au moins une fois par heure).
• Envisager l’utilisation de ceintures dorsales : Certains professionnels de santé peuvent recommander l’utilisation de ceintures dorsales pour aider à soutenir la colonne vertébrale et prévenir les blessures si vous soulevez des objets lourds au travail.
Cependant, certaines recherches suggèrent que les ceintures dorsales ne sont pas associées à moins de blessures au dos ou à moins de douleurs lombaires. De plus, une dépendance excessive aux ceintures peut affaiblir les muscles de soutien de la colonne vertébrale au fil du temps.
Mercura Wang est journaliste spécialiste Santé pour Epoch Times.