La boxeuse algérienne Imane Khelif serait « biologiquement de sexe masculin », selon un rapport médical
La boxeuse algérienne Imane Khelif.
Photo: Crédit photo -/AFP via Getty Images
Selon un document médical, la boxeuse algérienne Imane Khelif, médaillée d’or à Paris lors des JO, serait « biologiquement de sexe masculin ».
Un rapport médical confidentiel, partiellement divulgué en ligne, a révélé les résultats d’un test chromosomique réalisé sur Imane Khelif en mars 2023. Publié ce dimanche sur le site 3 Wire Sports, le document indique que la boxeuse algérienne possède des chromosomes masculins.
Un « caryotype masculin » de type « XY »
D’après l’article, les tests réalisés dans un laboratoire en mars 2023 à New Delhi (Inde) sur Imane Khelif révèlent qu’elle présente un « caryotype masculin » de type « XY », et non pas le caryotype féminin « XX ». Le rapport mentionne également des résultats qualifiés d’« anormaux » dans la mesure où ils contredisent son statut de femme dans le cadre des compétitions sportives.
Comme le rappelle Le Parisien, les résultats de ces tests avaient entraîné la disqualification de la boxeuse lors des Mondiaux 2023 en Inde. Cependant, elle a été autorisée à participer au tournoi féminin de boxe des Jeux olympiques de Paris 2024.
Pour l’heure, aucune autorité indépendante n’a validé ces données de manière officielle, bien que le document, émis par le laboratoire indien Dr Lal PathLabs qui bénéficie d’une accréditation internationale, confère une certaine légitimité aux résultats avancés.
Des tests qui « ne sont pas légitimes »
En raison de cette affaire, le rôle du Comité international olympique (CIO) a été pointé du doigt, cette révélation ayant déclenché un malaise et conduit certains à accuser l’organisation d’avoir négligé des signaux d’alerte, émis plus d’un an avant les Jeux olympiques de Paris.
Cependant selon Mark Adams, porte-parole de l’instance, ces tests – effectués à la demande de l’IBA, la fédération alors en charge de la boxe amateur au niveau international – « ne sont pas légitimes ». « Les tests eux-mêmes, le processus des tests, le caractère ad hoc des tests ne sont pas légitimes », a-t-il déclaré, comme le relate encore le quotidien francilien.
Les tests de genre seront désormais obligatoires
Quoi qu’il en soit, la boxeuse devra se soumettre à un test de genre si elle veut participer aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. En effet, la nouvelle Fédération internationale de boxe World Boxing – qui est désormais l’organisation sportive internationale qui réglemente la boxe amateure – a annoncé vendredi qu’elle allait introduire des tests de genre obligatoires pour participer à ses compétitions. Reconnue par le CIO, World Boxing a expliqué mettre en place cette mesure à la suite de la controverse née de la participation aux JO-2024 d’Imane Khelif.
« World Boxing respecte la dignité de tous les individus et sa priorité absolue est d’assurer la sécurité et l’équité des compétitions pour tous les athlètes », a mentionné l’instance, ajoutant : « Pour ce faire, il est essentiel que des catégories strictes, déterminées par le genre, soient maintenues et appliquées, ce qui signifie que World Boxing n’organisera des compétitions que pour les athlètes classés comme hommes ou femmes. »
Elle a toujours affirmé son identité en tant que femme
La sportive de 26 ans devra par ailleurs se soumettre à ce test si elle souhaite participer à la Box Cup d’Eindhoven, prévue du 5 au 10 juin prochain aux Pays-Bas, de même qu’à toute autre compétition organisée par cette instance.
De son côté, Imane Khelif a toujours affirmé son identité en tant que femme. En novembre dernier, elle avait porté plainte à la suite de la diffusion présumée de fuites d’un rapport affirmant qu’elle serait un homme.
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