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Limitation à 50 km/h sur le périphérique : 40 Millions d’automobilistes alerte sur une explosion des bouchons

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Un panneau routier indique la limitation de vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique, à Paris, le 1er octobre 2024.

Photo: Crédit photo THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Depuis octobre 2024, la vitesse sur le périphérique parisien est limitée à 50 km/h. La mairie vante des résultats positifs en matière de sécurité, de bruit et de pollution. Mais les automobilistes restent sceptiques et la circulation s’est compliquée à l’été 2025.
Le 1er octobre 2024, le périphérique parisien a vu sa vitesse maximale passer de 70 à 50 km/h. Dix mois plus tard, la mairie d’Anne Hidalgo se félicite d’un bilan « très positif », arguant notamment une diminution du nombre d’accidents et de décibels. Un « bulletin du périphérique » est d’ailleurs publié chaque semaine sur le site Internet de la mairie. Mais le dernier bilan en date, établi durant la période du 21 au 25 juillet, n’est pas aussi flatteur et les critiques se font entendre.
« Une congestion record »
L’association de défense des automobilistes « 40 millions d’automobilistes » n’a en effet pas caché sa colère. Dans un communiqué publié le 14 août, cité par Le Parisien, l’association juge cette mesure contre-productive et dénonce une aggravation des embouteillages, comme le révèlent les données du bulletin du périphérique.
Les chiffres de ce dernier montrent une évolution contrastée dans la semaine du 21 au 25 juillet 2025, comparés aux relevés de la même période en 2023. Les autorités précisent que les données de 2024 ne peuvent servir de référence, Paris ayant accueilli les Jeux olympiques, ce qui avait bouleversé le trafic avec l’afflux de visiteurs étrangers.
Au cours de cette quatrième semaine de juillet, la congestion a bondi de 42 % par rapport à la même période en 2023. « La réduction de la vitesse est un échec, quant à la fluidification du trafic. Elle a engendré une congestion record ! » dénonce l’association « 40 millions d’automobilistes ».
Un bilan en dent de scie
Une hausse qui s’inscrit d’ailleurs dans une tendance de fond : comme le relève autojournal.fr, les embouteillages avaient déjà progressé de 36 % du 23 au 27 juin 2025 (par rapport à 2024), de 52 % entre le 9 et le 13 juin, puis de 53 % la semaine suivante.
Malgré ce bilan négatif, notons que les trois premières semaines de juillet avaient montré un recul des bouchons, avec des baisses respectives de -4 %, -13 % et -2 %. D’autres périodes étudiées affichent également une amélioration.
Des promesses non tenues ?
S’il est sans doute trop tôt pour en tirer des conclusions, notons que l’écart est frappant entre les annonces initiales des autorités – qui avaient promis une baisse significative des embouteillages grâce à cette nouvelle limitation – et la réalité observée aujourd’hui.
La tendance est cependant encourageante au niveau de la pollution sonore, qui a reculé de 2,2 décibels durant la semaine du 21 au 25 juillet. De même, les concentrations de dioxyde d’azote ont également diminué par rapport à 2023.
Interrogée par nos confrères, la mairie n’a pas officiellement réagi aux critiques de l’association. En interne, on rappelle toutefois que les indicateurs hebdomadaires varient fortement selon les circonstances : conditions météo défavorables, incidents de circulation ou travaux ponctuels.