L’UE ouvre la voie à l’auto-identification de genre dès l’enfance

Parlement européen à Strasbourg.
Photo: Crédit photo FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images
La Commission européenne a rendu publique, le 8 octobre dernier, une stratégie visant à renforcer les droits des personnes LGBTIQ+ d’ici 2030 en Europe. Ce plan ambitieux suscite de vives réactions, notamment sur la question de l’auto-identification de genre chez les mineurs.
Adoptée par la Commission européenne, la nouvelle stratégie LGBTIQ+ 2026-2030 ambitionne de bâtir une « union de l’égalité » où chacun serait « libre » d’être soi-même. Le texte, d’une vingtaine de pages, s’articule autour de trois axes : la lutte contre les violences et les pratiques néfastes, l’autonomisation via l’emploi et les droits égaux, et une coopération renforcée entre États membres et société civile, rapporte Boulevard Voltaire.
Payé par les contribuables européens
Financée par plusieurs programmes européens, dont AgoraEU – doté d’un budget de 3,6 milliards d’euros –, cette stratégie entend soutenir des initiatives éducatives, associatives et de recherche. Elle prévoit notamment un renforcement du programme CERV (« Citoyens, Égalité, Droits et Valeurs ») et des investissements dans Horizon Europe pour mieux identifier les « besoins spécifiques » des jeunes, en particulier des mineurs intersexes.
Selon nos confrères, le financement de ces mesures, assuré notamment par le Fonds social européen+ dédié à l’inclusion, soulève des interrogations : il repose sur les contributions des contribuables européens. Le média relève également que 57 % des mineurs intersexes subiraient encore des interventions chirurgicales non consenties.
« C’est de la maltraitance idéologique des enfants »
L’un des points les plus controversés du texte concerne la reconnaissance du droit à l’auto-identification de genre, « libre de restrictions d’âge » pour les mineurs. Selon la Commission, cette mesure prend en compte de manière combinée l’orientation sexuelle, l’identité de genre et les caractéristiques sexuelles, ainsi que l’âge, le handicap ou l’origine ethnique, afin d’identifier plus précisément les « vulnérabilités spécifiques » des jeunes.
Mais cette orientation suscite de fortes critiques dans les rangs conservateurs du Parlement européen. Le député néerlandais Sebastian Kruis (Parti pour la liberté et l’Europe, Pfe) dénonce auprès de nos confrères une dérive idéologique : « Ce n’est pas de l’égalité, c’est de la maltraitance idéologique des enfants, emballée dans un drapeau arc-en-ciel. » Selon lui, la Commission européenne « déraille complètement ». « Les enfants n’ont pas besoin d’une stratégie de genre, mais de protection », assène-t-il, fermement décidé à mener le combat chaque jour contre cette « obsession malsaine pour la politique identitaire ».
Une droite européenne pas si conservatrice
Le 9 octobre, une motion déposée par l’eurodéputée allemande Christine Anderson (AfD, groupe ESN) visant à « faire respecter les distinctions biologiques » dans le sport, la santé ou l’éducation, a été rejetée à une large majorité – 373 voix contre. La plupart des membres du Parti populaire européen (PPE), formation de centre droit, ont voté contre, à l’exception d’une trentaine de députés.
Christine Anderson a regretté ce résultat, déclarant : « Cela montre à quel point les chrétiens-démocrates du Parlement européen, prétendument conservateurs, sont en réalité à gauche. » « Il n’est donc pas surprenant que ces mêmes personnes veuillent sacrifier nos enfants sur l’autel du lobby trans », a-t-elle conclu. Pour elle, il n’y a que deux genres : « homme et femme ».

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