Seine-Saint-Denis: une femme déclenche son dispositif « téléphone grand danger », la police tue son ex-conjoint violent
Photo: : PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images
Un homme de 26 ans a été mortellement blessé par des policiers ce mercredi 7 février 2024 à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Les forces de l’ordre ont riposté alors que l’homme leur avait tiré dessus dans la cage d’escalier de l’immeuble de son ex-conjointe.
Peu avant 20H, « une femme a regardé par l’œilleton de sa porte et a vu son ex, elle a déclenché le ‘téléphone grave danger' », a relaté une source policière à l’AFP. Ce dispositif qui sert à protéger les victimes de violences conjugales a permis à cette femme d’alerter les forces de l’ordre au plus vite de la menace qui se trouvait à sa porte.
Au moment de leur intervention, « les policiers ont dû faire usage de leur arme administrative après avoir été la cible de tirs d’arme à feu de la part de l’auteur », selon une autre source policière.
En arrêt cardio-respiratoire, l’homme blessé par balle a été déclaré décédé dans la soirée.
Un policier blessé
Un des fonctionnaires de la Bac (brigade anticriminalité) a été blessé par balle à l’avant-bras. Son pronostic vital n’est pas engagé, précise Actu 17. L’autre policier se trouve en état de choc.
Le préfet de police Laurent Nunez a tweeté sur X son soutien aux policiers qui sont intervenus : « Protéger toutes et tous, surtout les plus vulnérables, avec courage et abnégation, parfois au péril de leur intégrité physique : telle est la mission des policiers de la préfecture de police. »
« Respect infini à nos héros du quotidien », a écrit sur X Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale, souhaitant « un prompt rétablissement » au policier blessé.
Connu pour avoir exercé des violences conjugales
Selon BFMTV, la mère de famille avait obtenu la garde exclusive de l’enfant du couple le 18 janvier dernier. L’homme mis en cause était connu pour avoir exercé des violences conjugales, raison pour laquelle la femme a été équipée par la justice d’un dispositif de protection « téléphone grand danger ». L’appareil comprend un bouton d’appel d’urgence préprogrammé qui déclenche une intervention rapide des forces de l’ordre.
Au moins sept véhicules des forces de l’ordre se trouvaient sur place pour l’intervention déclenchée par l’utilisation du bouton d’appel d’urgence.
Deux enquêtes distinctes vont être ouvertes pour éclaircir les circonstances de cette affaire. L’une d’elle a pour objectif de vérifier que les policiers ont bien agi dans un cadre de légitime défense. L’autre concerne les faits reprochés au suspect.
Le dispositif « téléphone grand danger », expérimenté depuis 2009 en Seine-Saint-Denis, a été généralisé en 2014 au reste de la France, où sont aujourd’hui déployés près de 5000 téléphones.
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