Six lynx m’entouraient, assis dans la neige: le périple d’un photographe pour capturer des animaux sauvages rares

Photo: Avec l'aimable autorisation de Jean-Simon Bégin
Lorsque le photographe Jean-Simon Bégin a croisé non pas un, mais six lynx dans une tempête de neige, l’événement s’est déroulé « comme dans un rêve ».
« Je crois que je suis l’un des seuls humains au monde à avoir vécu cette proximité avec six lynx sauvages », a confié Jean-Simon Bégin à Epoch Times.
Ce peintre professionnel et photographe animalier de 32 ans a cherché pendant plusieurs jours à rencontrer cette espèce particulière de chat sauvage. Il s’est rendu dans une région isolée du nord du Canada, loin de la ville de Québec où il vit.
Malgré les populations importantes qui rôdent dans le nord du pays, M. Bégin, passionné de photographie depuis l’âge de 12 ans, n’avait pas réussi à en capturer un avec son appareil photo avant le milieu de la vingtaine. Repérer un lynx était devenu sa « plus grande obsession », a-t-il dit.


« C’est un animal qui contraste beaucoup avec la nature environnante. Il s’est assis et m’a regardé pendant un long moment avant de commencer à se lécher », a-t-il dit.
L’expérience était émouvante, mais M. Bégin en voulait plus.

« Le lynx est un animal qui se déplace constamment et qui possède un immense territoire », explique M. Bégin. « Il faut donc avoir de la chance. »
La plus grande difficulté de ce type d’expédition n’est pas un danger extérieur, mais une lutte intérieure.
« Après une journée de huit heures à chercher un animal introuvable, il est normal que le moral soit au plus bas. On doit lutter mentalement pour ne pas perdre de vue l’objectif principal », a-t-il dit.

« Pendant six heures, j’ai marché sur les chemins enneigés de la forêt. Arrivé à l’endroit où j’avais vu les traces le matin, j’ai été étonné de voir que le groupe avait marché sur mes pas. »
À l’intersection d’un chemin enneigé et d’une piste de motoneige, quelque chose du coin de l’œil a attiré l’attention de M. Bégin : ce qui ressemblait à une tache noire au milieu de la piste. Il n’a pas tardé à comprendre qu’il s’agissait d’un lynx solitaire assis sur la piste. M. Bégin s’est allongé immédiatement avec son appareil photo pour attendre.
L’animal se trouvait à environ 100 mètres.


Le groupe voyait bien le photographe, mais ne donnait aucun signe de vouloir s’enfuir. Ensuite, l’inimaginable s’est produit.
Le petit clan a commencé à marcher vers M. Bégin – en suivant la mère lynx, ils se suivaient un par un, tous en rang. Après avoir avancé d’environ 10 mètres, le groupe faisait une pause et s’assoyait, puis se remettait en marche.
« Cela a duré jusqu’à ce que les six lynx soient tout autour de moi, assis dans la neige, scrutant la forêt à la recherche d’un lièvre. Ils ne se souciaient pas de moi », a dit M. Bégin.



« Je pense que le monde entier a vu mes photos pendant un mois sur Instagram et Facebook », a-t-il dit. « Tous les photographes animaliers du monde entier les ont vues. »

« Toutes ces heures passées dans la nature m’ont appris plus de choses sur la vie que bien des livres à ce sujet », a-t-il dit en partageant sa liste de matériel essentiel, qui comprend un GPS d’urgence et suffisamment de nourriture pour survivre une semaine.
« Cet événement est si rare qu’il a attiré l’attention de beaucoup de gens. »
Grâce à cela et à son habileté à prévoir les problèmes potentiels, M. Bégin n’a pas peur de se perdre ou de vivre des situations dangereuses.
Ce jeune talent a remporté le prix du meilleur photographe canadien de l’année en 2021 et a accumulé à ce jour plus de 70 « bonnes » photos de lynx. Même s’il a maintenant vu plusieurs de ces animaux, c’est toujours une source de fascination.
« C’est toujours un moment qui me rend complètement fou », dit-il.


Le garçon de 12 ans a pris une photo d’un canard en vol qui était si impressionnante que ses parents l’ont imprimée.
« Aujourd’hui, dit-il, je suis équipé des meilleures caméras au monde. La technologie a tellement évolué depuis mes débuts. Il est beaucoup plus facile de faire de belles photos aujourd’hui. »
« Les limites de la photographie animalière sont toujours repoussées et ces innovations nous permettent de capturer des images encore plus rares ou plus étonnantes. »

Anna Mason est une écrivaine basée en Angleterre. Elle a un diplôme en littérature et une curiosité pour les gens et les lieux que l'éducation formelle ne satisferait pas. Anna aime les contes, les aventures, le soleil des Baléares et la pluie du Yorkshire.
Articles actuels de l’auteur









