Trump affirme que sa patience envers Poutine « s’épuise rapidement »
Le président Donald Trump s'adresse aux journalistes après sa descente d'Air Force One à la base aérienne Andrews, dans le Maryland, le 7 septembre 2025.
Photo: Kevin Dietsch/Getty Images
Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il perdait patience avec le président russe Vladimir Poutine et qu’il pourrait imposer de nouveaux tarifs et sanctions pour contraindre le dirigeant russe à entamer des négociations de cessez-le-feu avec l’Ukraine.
Lors d’une interview accordée à l’émission « Fox and Friends » de Fox News le 12 septembre, M. Trump a déclaré que sa patience face au refus de M. Poutine de participer aux pourparlers de paix avec l’Ukraine était « à bout de souffle et s’épuisait rapidement ».
Le président a ajouté qu’« il faut être deux pour danser le tango », affirmant que la réticence de Poutine à s’engager dans des pourparlers de paix était en partie due à l’animosité mutuelle du dirigeant russe avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Il y a une haine énorme entre lui et M. Zelensky », a déclaré M. Trump.
Le président américain a fait de la fin de la guerre en Ukraine et d’autres conflits internationaux un élément clé de son programme présidentiel, mais il a parfois eu du mal à convaincre M. Poutine et M. Zelensky de mener des négociations sérieuses pour mettre fin au conflit.
Ces commentaires font suite au sommet très médiatisé entre M. Trump et M. Poutine en Alaska en août, qui visait à ramener la Russie à la table des négociations, mais qui n’a finalement pas abouti à la reprise des pourparlers de cessez-le-feu.
« Il n’y a pas d’accord tant qu’il n’y a pas d’accord », avait déclaré M. Trump à l’époque.
Cette réunion elle-même était le résultat d’une menace de M. Trump d’imposer de nouvelles sanctions au secteur pétrolier russe, y compris des tarifs secondaires sur des pays comme l’Inde et la Chine qui achètent du pétrole à des entités russes.
M. Trump a renouvelé ces menaces lors de l’interview de vendredi, affirmant que les États-Unis devraient « se montrer très, très fermes » envers la Russie si M. Poutine ne s’engageait pas à des pourparlers de paix avec l’Ukraine.
Lorsqu’on lui a demandé à quoi ressemblerait une sanction contre la Russie, M. Trump a répondu qu’il s’agirait « d’infliger des sanctions très sévères [à la Russie] aux banques, ainsi que sur le pétrole et les droits de douane ».
M. Trump a également contacté les alliés des États-Unis en Europe plus tôt cette semaine dans l’espoir de renforcer le soutien international en faveur de tarifs secondaires pouvant atteindre 100 % sur la Chine et l’Inde.
Cette décision démontre à quel point M. Trump et son administration ont changé dans leur gestion de la guerre en Ukraine depuis leur arrivée au pouvoir, passant de la suspension de tout soutien à l’Ukraine au début de l’année à la reprise des ventes d’armes à Kiev et à la menace de sanctions contre Moscou.
La difficulté est de faire céder Kiev ou Moscou sur l’un des principaux objectifs de guerre, M. Zelensky refusant d’envisager de céder le moindre territoire à la Russie et M. Poutine exigeant que lui soient cédés les territoires qu’il n’a pas réussi à conquérir.
Pour l’instant, Moscou ne semble pas se laisser décourager. Rien que cette semaine, la Russie a lancé sa plus grande offensive aérienne contre l’Ukraine et a envoyé des drones dans l’espace aérien de la Pologne, membre de l’OTAN.
Les dirigeants de l’OTAN n’ont pas encore vérifié si les drones sont entrés délibérément dans l’espace aérien polonais ou dans le cadre d’une opération en Ukraine qui a mal tourné.
M. Trump a déclaré vendredi lors d’une interview que les actifs russes « ne devraient pas se trouver à proximité de la Pologne ».
Andrew Thornebrooke est un journaliste indépendant qui couvre les questions liées à la Chine, en particulier la défense et la sécurité. Il est titulaire d'une maîtrise en histoire militaire de l'université de Norwich et rédige la newsletter de Quixote Hyperdrive.
Articles actuels de l’auteur
