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X porte plainte contre Media Matters, qui accuse la plateforme de Musk de donner de la visibilité au nazisme

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Elon Musk à Paris le 16 juin 2023.

Photo: Joel Sagat/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 7 Min.

Le 20 novembre, la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, a porté plainte contre le « groupe de surveillance », ancré à gauche Media Matters qu’il accuse de diffamation.
Des marques mondiales telles qu’IBM, Comcast et d’autres ont commencé à retirer leurs publicités de X après la publication, le 16 novembre, d’un rapport de Media Matters alléguant que des publicités de grandes marques apparaissaient à côté de messages faisant l’apologie du nazisme sur la plateforme.
Au cours du week-end, Elon Musk, propriétaire de X, a menacé d’intenter une action en justice « thermonucléaire » contre Media Matters « et tous ceux qui ont participé à cette attaque frauduleuse contre notre entreprise ».
Le 20 novembre, Linda Yaccarino, PDG de Twitter, a déclaré que « pas un seul utilisateur authentique sur X » n’avait vu de publicités d’IBM, de Comcast ou d’Oracle à côté du contenu rapporté par Media Matters.
« Si vous me connaissez, vous savez que je suis attachée à la vérité et à l’équité. C’est la vérité », a écrit Mme Yaccarino dans un message publié sur X.
« Seuls deux utilisateurs ont vu la publicité d’Apple à côté du contenu, et l’un d’eux est Media Matters. Les faits l’emportent sur les manipulations ou les allégations. Ne vous laissez pas manipuler. Soutenez X. »
Dans une déclaration de la société, X a précédemment noté que dans un autre cas, une autre marque mentionnée dans le rapport a eu une publicité diffusée à côté de deux messages qui ont été vus par « un utilisateur, l’auteur de l’article de Media Matters ».
L’action en justice demande la suppression « immédiate » de l’article, son retrait ou « de le faire disparaître de toute autre manière » et réclame des dommages-intérêts non spécifiés.
Dans des déclarations faites la semaine dernière, un certain nombre d’entreprises internationales ont confirmé qu’elles suspendaient les publicités sur X, notamment IBM, Comcast/NBCUniversal, Lions Gate Entertainment, Paramount, Warner Bros. Discovery et Disney. À la suite de son rapport, Media Matters a publié une liste d’entreprises se joignant au boycott.
L’article de Media Matters, qui partage des captures d’écran, indique que ses chercheurs « ont trouvé des publicités pour Apple, Bravo, Oracle, Xfinity et IBM à côté de messages qui font l’apologie d’Hitler et de son parti nazi sur X ».
Un cadre de X a précédemment déclaré à Epoch Times que la plateforme ne « place pas intentionnellement une marque à côté de ce type de contenu, pas plus qu’une marque n’essaie activement de soutenir ce type de contenu par un placement publicitaire ». Ce sont, dit-il, les publicités « suivent les gens sur X ».
« Dans ce cas, le chercheur de Media Matters se crée son propre identifiant, et recherche activement ce type de contenu », dit-il. Des groupes comme Media Matters vont à la recherche de ce type de messages sur X. La personne se connecte sur un nouveau compte, se rapproche du contenu en question et s’il voit une publicité, il appuit sur « refresh jusqu’à capturer le plus grand nombre de marques possible ».
Des expériences artificielles
Dans un communiqué de l’entreprise, X a déclaré que le rapport de Media Matters « déforme complètement » l’expérience réelle de la majorité des utilisateurs de la plateforme et l’a qualifié de « nouvelle tentative de saper la liberté d’expression et d’induire les annonceurs en erreur ».
Selon X, Media Matters « a créé un compte alternatif » avec lequel il a suivi certains comptes, et il a orienté le contenu apparaissant sur la chronologie du compte dans le but de « manipuler le public et les annonceurs ». Ils ont ensuite « actualisé la page à plusieurs reprises » pour y trouver « de rares exemples de publicités affichées à côté du contenu qu’ils avaient choisi de suivre ».
« Ces expériences artificielles pourraient être appliquées à n’importe quelle plateforme », peut-on lire dans la déclaration.
La société a expliqué que, selon ses registres, Media Matters a « forcé un scénario » qui s’est traduit par « 13 fois le nombre de publicités diffusées » par rapport à l’utilisateur moyen. Il a également été noté que sur les 5,5 milliards d’impressions publicitaires enregistrées ce jour-là, moins de 50 impressions publicitaires ont été diffusées à côté du contenu incriminé.
Angelo Carusone, président de Media Matters, a répondu le 20 novembre que son propre rapport contredisait les déclarations d’intentions de X pour qui prétend vouloir empêcher les publicités d’apparaître à côté d’un contenu préjudiciable.
« Si vous cherchez du contenu nationaliste blanc, les publicités fleurissent. Le système qui selon eux existe ne fonctionne pas comme tel », a-t-il déclaré à Reuters.
Dans une note adressée au personnel le 19 novembre, Mme Yaccarino a déclaré que certains annonceurs avaient suspendu leurs investissements, mais que X continuait de lutter contre l’antisémitisme et la discrimination sur la plateforme.
X accuse Media Matters, les médias traditionnels, ainsi que certains groupes militants, de vouloir « nuir à la liberté d’expression » sur la plateforme « parce qu’ils la perçoivent comme une menace pour leur narratif idéologique et celui de leurs soutiens financiers ».
Les représentants de Media Matters n’ont pas répondu à l’heure de la mise sous presse à une demande de commentaire formulée par Epoch Times.
Le procureur général du Texas, Ken Paxton, a fait savoir le 20 novembre que son bureau ouvrait une enquête sur Media Matters pour « activité frauduleuse potentielle ».
« Nous examinons la question de près pour nous assurer que le public n’a pas été trompé par les manœuvres de quelque organisation d’extrême-gauche soucieuse de limiter la liberté de parole », a indiqué M. Paxton dans un communiqué.
Le bureau du procureur général du Texas a souligné qu’il « poursuivrait sans relâche les organisations à but non lucratif qui commettent des actes frauduleux au Texas ou qui affectent le Texas » en vertu du code des organisations commerciales du Texas et de la loi sur les pratiques commerciales trompeuses (Deceptive Trade Practices Act).